Je suis en train de lire La nuit des temps de René Barjavel, livre de science fiction publié en 1968.
Je viens de lire un passage qui évoque les visas, et l'évolution du monde. Je suis frappé par les mots employés, et leur actualité.
Je voulais les partager avec vous :
"(Dans l'avion) je lus les journaux australiens. Il y avait de petits incendies bien entretenus un peu partout dans le monde. Ils avaient grandi depuis mon départ pour l'Antarctique. Et ils s'étaient multipliés. Sur toutes les frontières, à mesure que se levaient les barrières douanières, des barrières policières les remplaçaient. Débarqué sur l'aérodrome de Sydney, je ne fus autorisé ni à en sortir, ni à en repartir. Il manquait je ne sais quel visa militaire à mon passeport. Il me fallut trente-six heures de démarches furieuses pour pouvoir prendre enfin le jet à destination de Paris. Je tremblais qu'ils ne missent le nez dans mes microfilms. Qu'est-ce qu'ils auraient imaginé? Mais personne ne me demanda d'ouvrir ma serviette. J'aurais pu aussi bien transporter des plans de bases atomiques. Ca ne les intéressait pas. Il fallait le visa. C'était la consigne. C'était stupide. C'était le monde organisé"
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